Départs Pères Donal et Martinez

COMMUNIQUÉ. VERSAILLES, le 24 mars 2024

Atteignant la limite d’âge de 75 ans, le père Dónal Ó Cuilleanáin, curé de la paroisse de Saint-
Wandrille (Le Pecq), cessera dans sa charge à l’été 2024. C’est un prêtre du diocèse de

Versailles qui sera nommé curé de Saint-Wandrille à compter de septembre 2024.
Nommé par Monseigneur Eric Aumônier en 2018, le père Donal aura marqué les paroissiens
et le clergé du doyenné de Saint-Germain par sa capacité d’accueil, son sourire, son respect
de l’initiative de chacun et son sens de la fraternité sacerdotale, fortement attaché à l’unité
de toutes et tous avec l’évêque du diocèse.
Voici son témoignage : « Quand je suis arrivé au Pecq je ne savais pas à quoi m’attendre. Alors
que je frôlais les soixante-dix ans, c’était pour moi une nouvelle aventure pastorale qui
requérait un esprit jeune, et je pense que le Seigneur m’a accordé cette grâce. Les années
alpicoises ont été heureuses et je suis convaincu que c’est grâce au soutien et à l’affection des
paroissiens ainsi qu’à l’accueil fraternel du presbyterium du diocèse. Le départ sera un
tiraillement, mais tout prêtre sait que cela fait partie du ministère sacerdotal. »
Avec lui, c’est également le père Martinez qui quitte cette paroisse dont il était le vicaire
depuis 2016. « Au cours de toutes ces années, j’ai vu avec joie tant de personnes se rapprocher
du Seigneur. Cela a contribué à ouvrir mon cœur à l’Eglise comme elle est. J’ai donc un véritable
pincement au cœur à l’idée de quitter les paroissiens de Saint-Wandrille. »
A son grand regret, le père Marc Chatanay, vicaire régional de la prélature l’Opus Dei, a fait
savoir à Monseigneur Luc Crépy qu’il n’était pas en mesure de proposer un prêtre pour
remplacer le Père Dónal. « Confrontés aux défis de formation de la jeunesse et de soutien des
familles, nos prêtres sont accaparés par les nombreuses missions qui leur sont confiées. Malgré
nos efforts, nous n’avons donc pas trouvé de remplaçant au père Donal », explique le Père
Marc Chatanay. C’est donc une page se tourne pour Saint-Wandrille, après 14 ans de présence
de prêtres de l’Opus Dei au service de la paroisse.
Monseigneur Luc Crepy tient à remercier chaleureusement les prêtres de l’Opus Dei de leur
ministère très apprécié et regrette vivement leur départ. Attentif à assurer la continuité de la
vie paroissiale, il est heureux d’y nommer un prêtre du diocèse de Versailles comme curé en
septembre 2024.

Célébrations liturgiques sur le doyenné de Saint Germain

À l’attention de tous les fidèles
à propos des célébrations liturgiques sur le doyenné de Saint Germain

 

Comme l’ensemble des doyennés du diocèse de Versailles, notre doyenné de Saint Germain-en-Laye, est invité par notre évêque, Mgr Luc Crepy, à approfondir toujours davantage la communion et la coopération entre nos paroisses et donc à mener une réflexion commune sur la vie liturgique de nos communautés.

 

Avec la chapellenie Notre-Dame de France à Port-Marly, notre doyenné, dans un rayon de 5 kilomètres, offre à tous les catholiques des possibilités multiples de célébrer au sein de l’unique rite romain, dans une belle et large diversité.

 

Aujourd’hui, nous pouvons rendre grâce au Seigneur de vivre, sereinement et dans le respect mutuel, cette richesse liturgique. Ainsi, lors des travaux de l’église Saint-Louis de Port-Marly, c’est à la chapelle des Franciscaines, à Saint Germain-en-Laye, que la Chapellenie a pu être accueillie. Pendant ce temps de présence à Saint-Germain ou aujourd’hui, à Port-Marly, la chapellenie et la paroisse d’accueil ont organisé des événements communs qui témoignent du désir partagé de pouvoir exprimer ensemble notre communion dans la foi dans le Christ, au sein de l’Église catholique. Comme prêtres, diocésains et chanoines de l’ICRSP, nous avons à cœur de développer cette collaboration entre nous, signe de la fraternité sacerdotale qui nous unit.

 

Cependant, cette volonté de communion au sein de notre doyenné connaît, depuis peu, une difficulté dommageable à tous. En effet, sur le parvis de la chapelle de l’hôpital de Saint-Germain-en-Laye, chaque dimanche, un prêtre – en situation illicite car n’ayant reçu aucune mission de l’évêque de Versailles – vient célébrer la messe. Sans juger les cœurs que seul Dieu peut sonder, il y a un désordre objectif qu’il faut constater.

 

La dimension liturgique est évidemment essentielle pour nos communautés, tant la célébration de l’Eucharistie est la source et le sommet de notre vie chrétienne, personnelle et communautaire. La vie liturgique, au-delà de toute sensibilité personnelle, constitue le culte que l’Église rend à Dieu et par lequel Dieu édifie son Église. Le Pape François, avec le motu proprio Traditionis Custodes, publié le 16 juillet 2021, a instauré de nouvelles dispositions qui régulent l’unité du rite romain, sans possibilité pour l’évêque « d’autoriser la constitution de nouveaux groupes ».

 

Le 20 octobre dernier Monseigneur Luc Crepy a nommé le Père Marc Boulle, vicaire général, délégué de l’évêque chargé de l’accompagnement des fidèles attachés au missel de Saint-Jean XXIII. Avec lui, nous avons réfléchi à la situation actuelle de notre doyenné. L’enjeu n’est pas seulement d’appliquer des normes juridiques mais de travailler réellement à manifester et à vivre la continuité et l’unité du rite romain dans ses différentes expressions, reçues de la Tradition. Chaque fidèle est bien sûr libre de participer à la sainte messe célébrée par un prêtre en communion avec l’évêque, dans une forme liturgique qui édifie sa vie spirituelle.

 

Ainsi, dans le cadre du motu proprio Traditionis Custodes, les prêtres de la paroisse Saint-Germain, après réflexion ont estimé juste d’instaurer une célébration « grégorienne » de la messe selon le missel de Saint-Paul-VI. Cette messe sera célébrée le dimanche matin. Elle comportera des richesses liturgiques qui appartiennent à toute l’Église latine, comme le chant grégorien. Cette messe sera célébrée à la chapelle des Franciscaines, chapelle qui sera donc partagée avec la communauté gréco-catholique ukrainienne.

 

Enfin, conformément à sa vocation, la chapelle de l’hôpital de St Germain, accueillera plus particulièrement les associations caritatives. En lien avec elles, une messe dominicale y sera aussi célébrée, à un horaire à déterminer.

 

Confiant l’ensemble de notre doyenné à l’intercession des saints patrons de nos églises, nous prions le Seigneur d’augmenter toujours davantage la foi, l’espérance et la charité dans nos cœurs, pour que grandisse l’unité de son Église.

 

Père Benoît Chevalier, Doyen, Curé du groupement paroissial de la Sainte Trinité

Père Bruno L’Hirondel, Curé de Saint Germain

Père Dónal O’Cuilleanáin, Curé de Saint-Wandrille du Pecq

Père Olivier de Rubercy, Curé du groupement paroissial de Marly-le-Roi

Chanoine Gilles Guitard, Chapelain de la chapellenie Notre-Dame-de-France

 

*  *  *

 

Messes dominicales dans le doyenné de Saint-Germain

(Hors vacances scolaires)

 

  • Groupement paroissial de Marly-le-Roi (Missel de Saint-Paul-VI) :
    • Église Saint-Louis de Port-Marly : samedi 18h30.
    • Église Saint-Thibault : dimanche 10h00.
    • Église Sainte-Anne de l’Étang-la-Ville : dimanche 11h30.
    • Église Saint-Vigor de Marly-le-Roi : dimanche 18h30.

 

  • Chapellenie Notre Dame-de France (Missel de Saint-Jean-XXIII)
    • Église Saint-Louis de Port-Marly :

dimanche 8h30 : Messe basse

dimanche 10h00 : Grand’messe

dimanche 11h45 : Messe chantée

dimanche 18h30 : Messe basse

 

  • Paroisse Saint Wandrille du Pecq (Missel de Saint-Paul-VI) :

samedi 18h00

dimanche 09h30 et 11h00

 

  • Groupement paroissial de la Sainte-Trinité (Missel de Saint-Paul-VI) :
    • Chapelle Sainte-Cécile, Saint Germain-en-Laye : samedi 18h00.
    • Église Sainte-Croix de Fourqueux, Saint-Germain-en-Laye : samedi 18h00 et dimanche 11h30.
    • Église Saint-Léger de Saint-Germain-en-Laye : dimanche 9h30 et 11h00.
    • Église Saint-Etienne de Mareil-Marly : dimanche 10h00 et 18h00

 

  • Paroisse Saint-Germain (Missel de Saint-Paul-VI) :
    • Église Saint-Germain : samedi 18h30, dimanche 9h30, 11h00 et 18h30
    • Chapelle Saint-Louis de l’hôpital : dimanche (horaire à déterminer)
    • Chapelle des Franciscaines, messe latine et grégorienne, dimanche 9h30.

 

 

Janvier 2022

Communion spirituelle

LA COMMUNION DE DÉSIR

Les récentes précautions pour les assemblées eucharistiques, recommandées par nos évêques dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus Covid-19, ont marqué les esprits. Il semble que la situation est aussi l’occasion d’évoquer une habitude très ancienne dans l’Eglise, assez connue dans d’autres régions du monde : la communion de désir. Explications.

Peu le savent : l’Eglise n’oblige en effet personne à communier. Il est même requis de communier (et de se confesser) au minimum une fois par an, si possible à Pâques.

Indépendamment de cette règle, et comme le déclare le Concile Vatican II (SC 55), la communion fréquente est recommandée par l’Eglise latine, et c’est peut-être une particularité. Car, en Orient, le lien à la communion est beaucoup plus réservé, tout comme est absente l’adoration eucharistique. Ainsi, depuis environ un siècle, s’est développé la possibilité de recevoir habituellement le Seigneur dans la communion, entraînant un appétit sacramentel louable et fécond. Cependant, la communion n’est pas un dû, mais un don. C’est pourquoi, lorsqu’on en est empêché pour différentes raisons, l’Eglise a toujours encouragé ce qu’elle appelle la communion spirituelle.

Un précédent célèbre

Madrid, aéroport de « Cuatro Vientos », 21 août 2011. La messe de clôture des JMJ bat son plein quand une nouvelle se répand comme une traînée de poudre parmi les responsables de délégations : il n’y aura pas de communion eucharistique. L’orage qui a violemment mais momentanément interrompu la veillée de prière quelques heures auparavant a emporté les diverses chapelles où étaient stockées les hosties consacrées. Les chapelles sont inaccessibles et les organisateurs manquent de temps pour tout remettre en ordre. On a donc pris la décision de ne pas donner la communion aux deux millions de participants. Pour les nombreux prêtres présents, c’est l’occasion d’une catéchèse express sur la communion spirituelle, aussi appelée « communion de désir ».

Dieu se donne à la mesure de notre désir

Il existe déjà un « baptême de désir » qui réside dans le souhait explicite de recevoir le sacrement alors qu’on en est empêché : il produit les mêmes effets que le baptême sacramentel (cf. CEC 1258). La communion spirituelle participe de la même réalité : désirer communier de tout son cœur, le manifester explicitement dans la prière et/ou l’attitude corporelle, constitue une communion de désir qui produit de grands effets spirituels. Saint Thomas d’Aquin précise même que tout se passe « comme si on l’avait reçu » et ajoute : « Comme l’autre communion. (…) elle soutient, fortifie, répare et réjouit ».

La communion spirituelle est en fait une réalité pour beaucoup de chrétiens dans le monde : les personnes âgées ou malades qui n’ont que la messe à la télévision ou à la radio, ou encore les chrétiens persécutés pour leur foi. En Amazonie, pour reprendre une récente actualité ecclésiale, la communion spirituelle est même très habituelle, tant le manque de prêtres est criant et les églises où la messe est célébrée parfois trop éloignées de certains villages.

Finalement, le moteur est toujours le même : l’union au Christ qui se donne. Ce Christ qui ne se reçoit qu’à la mesure de notre désir. Plus nous le désirons, plus il s’installe dans nos vies pour les changer et les faire ressembler à la sienne. De telle sorte que nous puissions dire avec saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).

« Viens Seigneur »

Les pères du désert communiaient très peu. Pendant le Carême 1211, saint François d’Assise partit lui-même pendant quarante jours sur une île du lac de Pérouse, avec deux petits pains. Dans le jeûne et la prière, lui qui a écrit tant de beaux textes sur la dévotion eucharistique, se priva de messe et de communion pour se préparer à Pâques. Au Carmel de Lisieux, du temps de sainte Thérèse, on ne communiait pas tous les jours. Dans sa magnifique prière d’offrande à l’amour miséricordieux, Thérèse dit d’ailleurs sa souffrance de ne pouvoir communier aussi souvent qu’elle le voudrait.

Et si cette période inédite de précaution sanitaire nous renouvelait à la fois dans notre désir d’avoir « faim du Christ » et aussi dans notre façon de communier ? Nous nous avançons parfois au pied de l’autel dans de médiocres dispositions, par habitude, machinalement. On peut même penser qu’une communion spirituelle vécue avec ferveur peut produire plus de fruits qu’une communion sacramentelle tiède ! Dans le même esprit, cette privation peut nous aider à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères empêchés de communier et qui le désirent pourtant de tout leur cœur. Nous grandirons ainsi tous dans le mystère de la foi et l’amour de l’Eucharistie !

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Pour aller plus loin :

– deux exemples de prière pour vivre la communion spirituelle :

« Puisqu’il ne m’est pas donné de te recevoir dans cette hostie Seigneur, je te sais assez puissant pour que tu te donnes à moi autrement. Mon cœur te désire, Viens Seigneur ! Amen ».

« Je voudrais Seigneur te recevoir avec la pureté, l’humilité et la dévotion avec lesquelles ta très Sainte Mère te reçu, avec l’esprit et la ferveur des saints ».

– l’instruction « Memoriale Domine » (29 mai 1969) sur les différentes manières de communier.

– Communion spirituelle de saint Alphonse de Liguori :

Mon Dieu,

je crois que vous êtes présent dans le Très-Saint-Sacrement.

Je vous aime par-dessus toutes choses

et mon âme soupire après vous.

Puisque je ne puis maintenant vous recevoir dans le Saint-Sacrement,

venez au moins d’une manière spirituelle dans mon cœur.

Je vous embrasse comme si vous étiez en moi

et je m’unis entièrement à vous ;

oh ! ne permettez point que je me sépare jamais de vous !

Ô Jésus, mon souverain Bien et mon doux amour,

blessez et enflammez mon cœur

afin qu’il brûle toujours de votre amour.